Dans le cadre de ma reconversion professionnelle, j’ai déposé auprès de la mairie de ma ville un projet d’atelier d’écriture en milieu scolaire. Il pourrait entrer dans le créneau de la réforme scolaire qui sera mise en place à la rentrée 2014.
Je ne peux pas trouver meilleure reconversion que d’allier mon expérience professionnelle auprès d’adultes polyhandicapés – un métier qui demande des capacités d’écoute, d’observation, d’analyse et de réflexion – et ma passion pour l’écriture, à laquelle je peux adjoindre mes aptitudes de correctrices acquises au cours de formation et auprès d’éditeurs dont j’ai corrigé quelques romans.
Il n’est pas question d’exposer le projet ici, mais je peux en aborder les grandes lignes. Ces ateliers s’adresseraient à des enfants en difficulté scolaire. Il s’agirait de défaire les blocages liés à l’échec en reprenant confiance en soi et en ses capacités. Pour cela, il faut dédramatiser l’écrit, aplanir les différences, laisser de côté, le temps de l’atelier, l’orthographe, le souci du bon mot, et surtout l’obligation de résultat. C’est dans cet esprit de non jugement, cette expérience d’écriture partagée, que l’on met toutes les chances de son côté pour enfin se réconcilier avec les mots.
Actuellement, j’interviens bénévolement auprès d’adultes qui ont été peu ou pas du tout scolarisés. Le manque de confiance en soi est flagrant. Il est un frein évident dans l’apprentissage de la langue, aussi bien au niveau de la lecture que de l’écrit. Tout doucement, j’ai commencé à introduire l’atelier d’écriture comme un moyen de progression dans mes cours d’alphabétisation et de remise à niveau.